mercredi 3 octobre 2007

Birmanie : Monsieur Kouchner où est passé votre « droit d’ingérence » ?


La Birmanie a été au centre de l’actualité ces derniers jours, faisant la une des journaux de la presse française. Les grandes manifestations contre la junte en place depuis 1988 suivies d’une répression féroce ont ému la communauté internationale. Mais comme le veut le jeu des médias l’actualité passe et ne dure pas, les manifestants birmans disparaissent peu à peu de nos écrans.
Alors que le gouvernement américain, dans un élan de générosité, s’était employé à emmener une coalition pour renverser le dictateur irakien Saddam Hussein en 2003 et exporter, comme les hamburgers, la démocratie, on ne voit aucune mobilisation semblable pour le cas birman.

Bernard Kouchner, le french doctor, comme on le surnomme, est curieusement peu bavard en ce moment, laissant Rama Yade répondre aux médias sur la situation en Birmanie. Or, il l’avait été un peu plus pour Total pour 25 000 dollars lorsqu’il avait dû réaliser un rapport sur le Myanmar pour l’entreprise française en 2003 (lire l’article du nouvel obs : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/international/birmanie/20070925.OBS6508/quand_bernard_kouchnertravaillait_pour_total.html ). L’homme de gauche passé à droite après l’élection de mai 2007 milite pour le droit d’ingérence, c'est-à-dire violer la souveraineté d’un état sous certaines conditions, notamment contre l’ensemble des dictatures dans le monde. Il avait approuvé l’intervention américaine contre la dictature irakienne.

Alors Monsieur Kouchner vous qui défendiez ardemment le droit d’ingérence, pourquoi ne le brandissez-vous pas contre la dictature birmane qui est en place depuis des dizaines d’années ?

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