jeudi 26 avril 2007

Guernica


Il y a 70 ans le 26 avril 1937 , en pleine guerre civile espagnole, le petit village basque de Guernica était bombardé par les avions de la légion Condor alliée du futur dictateur Franco. Environ 1 700 personnes furent tuées. C'est la première fois que des bombardements eurent pour cible des populations civiles dans l'histoire de l'humanité. Et ce fut le début d'une longue tradition meurtrière.

31 % pour Sarkozy au 1er tour ??? Pourtant il n'est pas magicien !

Nicolas Sarkozy est arrivé en tête du premier avec 31,1% des voix.
Il a réussi un très beau tour de passe passe : ne pas être sanctionné (il a doublé les voix de Chirac en 2002) alors qu'il était sortant et que ça fait 5 ans qu'il est au pouvoir. C'est la première fois depuis 1974, qu'un candidat de droite dépasse les 30% !

Et grâce à qui il a réussi cet exploit politique?
Grâce à d'une part Jacques Chirac qui ne l'a jamais nommé cet "ambitieux traitre" premier ministre, ce poste pourtant casse-gueule (Villepin a dû bien le comprendre , lui qui voulait être président lol) , et grâce aux dirigeants de gauche, qui n'ont rien foutu pendant ces 5 ans d'opposition (aucune remise en cause de la défaite du 21 avril, division de la gauche antilibérale, etc), qui n'ont pas critiqué de manière virulente le bilan minable de l'UMP et qui n'ont pas vraiment critiqué le programme de Sarkozy pendant la campagne.

Non, vous, les responsables de gauche, vous avez préféré le diaboliser en Sarko=Le Pen. Mais ce que vous n'avez pas compris c'est que plus vous le diabolisez, plus il apparait en victime, plus il fait oublier qu'il est le candidat de la majorité sortante et devient le candidat du changement et plus son électorat se mobilise. Je me demande même si Sarko ne vous paye pas pour le diaboliser tellement qu'il en profite.


D'un point de vue politique, faire 31% soit 11,5 millions d'électeurs c'est enorme. Je me rappelle d'une discussion que j'ai eu avec Pépito où je lui disais que je respecterai Sarkozy s'il fait 30% car ça me parraissait fou qu'il y arrive, tant je pensais que sa stratégie de "droitisation" et sa volonté de récupérer l'électorat du Front National allait surtout profiter à Le Pen. Eh ben c'est tout le contraire qui s'est passé. Sarkozy lui a piqué des électeurs. Il a mis Le Pen K.O debout avec ses 10,4% qui fait son pire score depuis 1988. Bon, on peut dire que Sarko a niqué Le Pen sur ce coup. Donc pour respecter ma parole, je dis à Sarko : Respect pour tes 31%.

Il arrive largement en tête et il a gagné la première bataille.

Son vote est principalement un vote de droite convaincu et d’adhésion personnelle pour lui. Ses electeurs ont donc plébiscité « une société avec plus d’ordre et d’autorité » qu'il propose, une soif d’ordre dans un monde anxiogène et mouvant. Il a su trouver les "mots justes".

Cependant malgré ce gros score pour Sarkozy, on ne peut pas oublier que sa personnalité, son programme et la révolution liberale qu'il entend faire, fait peur à un grand nombre de gens dans ce pays. Etant donné le faible pourcentage de la gauche au premier tour (36%) , elle tente d'exploiter cette peur ne misant que sur le TSS (Tout Sauf Sarkozy) et donc proprose un referendum Anti-Sarkozy pour le second tour. Moi personnellement je trouve que c'est pas une bonne idée pour Royal, car même si cette haine de Sarkozy mobilise toute la gauche (de la gauche) autour d'elle qui s'est ralliée à elle sans exception, ça risque de faire l'effet boomerang au niveau du reste des Français, car elle risque d'exasperer un certain nombre de gens, et donc favoriser une victoire de Sarkozy. D'ailleurs, comme l' a très bien expliqué Pépito dans son sujet "Centre ou Gauche", la gauche, pour gagner, est contrainte d'aller chercher les électeurs de François Bayrou (18,5%).

Eh oui, si Sarkozy gagne , ce sera grâce à son charisme, et à son projet de société certes, mais surtout ce sera de la faute de la gauche, qui si elle avait bien fait son boulot, elle n'aurait fait qu'une bouchée de la majorité UMP sortante tant le bilan de celle-ci n'est franchement pas terrible. Aujourd'hui, Sarkozy et l'UMP sont en position de force...

mercredi 25 avril 2007

Centre ou gauche?

Alors alliance ou pas alliance ? Que va dire Bayrou cet aprem ? Tout le monde est suspendu à ses lèvres, comme si ces 18% était sa propriété personnelle : foutaises… Tout ça devient ridicule, risible, triste, la gauche va devoir son salut à un homme de …droite. On aura tout vu. Quel ironie !

Le PS est obligé de pêcher au centre, même si Hollande et compagnie avaient dit que Bayrou « c’est la droite » et que Ségolène avait renvoyé Rocard et Kouchner et leur alliance avec l’UDF ; et oui c’était juste trop tôt !! En politique les convictions sont des rouleaux de papier hygiéniques, on les prend 5 minutes et puis on les jette…

Maintenant il faut tout faire pour séduire cet électorat « centriste », car l’extrême gauche ne pèse rien à cause de ces divisions égoïstes et antipopulaires, ainsi le PS n’a pas eu à négocier avec cette gauche de la gauche qui a appelé dès le soir du premier tour à voter Royal face à la droite. Il se tourne maintenant vers le centre, sa seule chance.

Tout ça est logique, le Parti Socialiste a depuis Jospin et sa politique plus qu’au centre dans la lignée du libéralisme de l’Union européenne, entamé sa lente mutation vers le centre pour se mettre enfin au diapason des autres partis socialistes européens : espagnol, anglais, allemand, italien…Rappelons nous que comme la droite le dit souvent, nous avions le PS le plus « archaïque » à traduire par le « plus à gauche » d’Europe. Tant mieux. J’en suis fier. Extrêmement fier. Même si ce parti ne ressemble pas vraiment à la gauche à laquelle j’aspire : AUTHENTIQUE, qui affirme et assume clairement ces positions avec courage.

Alors oui je suis pour cette alliance avec le centre, pour deux raisons.

D’abord parce que la gauche pour gagner n’a pas le choix, Bayrou est sa seule chance vu le score qu’il a fait. C’est extrêmement triste, mais c’est son unique chance vu le score misérable de l’extrême gauche. Alors Mélenchon monte déjà au créneau sur son blog et dénonce ce rapprochement désastreux pour la gauche et pour le vote utile des communistes, verts et autres trotskistes (Fabius va-t-il s’y mettre ou sa vraie nature social-libérale va-t-elle reprendre le dessus ?). Pour moi y’a pas le choix. Je ne peux me permettre de ne pas voter Royal sous prétexte qu’elle passe une alliance avec le centre droit bayrouiste. Je suis de gauche et je voterai Royal même si elle passe alliance avec Bayrou et qu’elle promet des ministres UDF dans son gouvernement si elle est élue. Ceux qui s’abstiendront ou voteront blancs sont des privilégiés qui peuvent se permettre Sarkozy 5 ans ou 10 ans au pouvoir. Je les emmerde.

Deuxième raison : cette alliance, si elle se fait, sera salutaire, car elle permettra enfin de clarifier la situation de la gauche française et amènera sans doute à l’explosion du PS français, qui fera enfin son Bad Godesberg. Soit s’accommoder à la politique libérale développée aujourd’hui par l’Union Européenne, soit refus du libéralisme sauvage et remise en cause de la marche actuelle de l’Europe. Que cela arrive. Que les choses soient mises enfin au point. La gauche, la vraie, est de toute manière morte depuis un moment.

Car si nous en sommes là, c’est à cause de ces soi-disant hommes de gauche, se disant plus à gauche que la gauche dans l’opposition, déclarant qu’on ne peut être socialiste que si on est pour la « rupture avec le capitalisme » et que lorsqu’ils sont au pouvoir font deux ans à gauche et le reste à droite. Lâches, menteurs, hypocrites, cyniques. Ils ne pensent qu’à leur carrière politique. Ils ne se soucient aucunement de ceux qu’ils sont censés représenter et défendre. Ce sont eux les coupables de la situation actuelle. Ce sont des lâches.

mardi 24 avril 2007

Mes confessions intimes...

C'est quelque chose que je n'aime pas faire d'habitude, mais je sais pas pourquoi j'ai envie de me livrer plus intimement aujourd'hui, j'ai envie que vous puissiez un peu plus me connaitre.

Je suis quelqu'un qui n'a jamais vraiment eu d'idéologie, j'ai toujours été pragmatique.

Je suis un humaniste et un républicain avant tout, contre les extrémismes, et surtout je suis quelqu'un de tolérant (en tout cas, j'essaie le plus possible de l'être) , j'ai toujours été comme ça, et je mourrai comme ça.

C'est pour cela que j'ai toujours revendiqué d'être ni de gauche, ni de droite car je ne me reconnais pas dans les deux gros systèmes idéologiques tels qu'on les connait en France (marxisme et capitalisme), et donc comme en France,on aime les étiquettes et mettre les gens dans des cases on me qualifiait de gauche ou d'autres de droite, personnellement je m'en fiche.

Il est vrai que sur les valeurs comme la famille , l'autorité, la morale, la justice, l'école, ma haine contre le misérabilisme, l'excuse permanente par rapport aux problèmes dans les cités etc on pourrait facilement me qualifier de droite, c'est vrai que c'est grâce à mon éducation et mon point de vue sur les valeurs que je pense comme cela. Sur l'aspect social, sur les inégalités, mes critiques sur les dérives du capitalisme, on pourrait me qualifier de gauche.

J'ai toujours été revolté contre les injustices, et je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose. J'ai regardé l'echiquier politique depuis longtemps, et comme beaucoup de gens, je pensais la gauche était moins pire que la droite. Car sur le papier, y'a pas photo, je veux dire les valeurs de gauche sont beaucoup plus attrayantes que celles de droite. Donc j'ai décidé d'adhérer au MJS, puis au Parti Socialiste. Je ne me suis jamais senti socialiste, je ne les ai jamais vraiment aimé (les dirigeants socialistes: les éléphants and co) mais c'est par pragmatisme (le moins pire des partis selon moi à l'époque) car j'habite dans une cité, et j'ai vu tellement de choses qui m'attristaient, que je me suis dit: faut changer cela. Honnêtement de l'intérieur, j'ai vu tellement de choses qui m'ont choqué que j'en suis aujourd'hui encore dégouté. J'ai pu confirmer un certain nombre de choses que je pensais, mais c'était au delà que j'aurais pu penser: des magouilles, des préjugés à tout va, des luttes politiciennes stériles (genre strauss-kahniens contre les fabuisiens etc..), au MJS c'était la même chose, toujours les mêmes personnes qui militaient les dirigeants se tournaient les pouces, des dirigeants trés trés loin des préoccupations des gens, encore des magouilles, mais surtout de l'HYPOCRISIE !

Mais j'ai constaté surtout l'immense différence entre le discours et les actes.
Et c'est ça qui me tue le plus, et qui me dégoute le plus. J'étais trés frustré que dans les discours ça disaient qu'il fallait mettre fin aux inégalités,patati, patata, alors que dans les actes on faisait pratiquement rien surtout les politiques qui sont soi-disant de gauche, qui préféraient se battre pour des broutilles et qui s'en fichaient un peu beaucoup du peuple.

Pour moi, l'affaire Frêche a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Comme beaucoup de gens, j’ai été choqué en tant qu’être humain par les différents propos de Georges Frêche, les « sous hommes » et les propos honteux sur l’équipe de France le mercredi 15 novembre 2006. Ces propos sont indignes d’un républicain et encore plus d’un socialiste. Lorsque j’avais adhéré au parti socialiste, je croyais que c’était un parti qui était censé représenter les valeurs républicaines et qui était intransigeant avec le racisme. Et j’ai été très déçu voire dégoûté par le laxisme dont le Parti Socialiste a fait preuve.

Lorsque Georges Frêche a prononcé ses injures, il a fallu plusieurs mois pour que le PS se réunisse pour décider oui ou non si Georges Frêche devait quitter le PS, car son cas devait être étudier par la commission nationale des conflits. Alors qu’il aurait dû être immédiatement convoqué car ces propos étaient trop graves et parce qu’avec le racisme on ne transige pas et on ne tergiverse pas pour des raisons politiciennes.
Premièrement il devait être étudié en décembre et bizarrement on en a plus entendu parler, ensuite son cas devait être étudié le 29 janvier 2007, soit trois mois après ses propos sur l’équipe de France
Le mercredi 17 Janvier 2007 lors d’un entretien sur RTL avec Jean Michel Apathie, Ségolène Royal répondait à la question « Une dernière question sur Georges Frêche, il l'a annoncé hier qu'il se mettait en retrait durant deux ou trois mois du Parti socialiste pour ne pas vous gêner, a-t-il dit, Ségolène Royal, souhaitez-vous malgré tout que la procédure devant un tribunal des conflits du Parti Socialiste qui peut aboutir à son exclusion, se poursuive ? » et elle a répondu ceci : « Je pense que ce qu'il a fait est bien et qu'on peut en rester là.». Ceci m’avait énormément choqué et aujourd’hui encore je n’ai toujours pas digéré.
Puis quelques jours plus tard sur Canal + le dimanche 21 Janvier elle se déclare pour l’exclusion de Georges Frêche. Mais si elle a changé d’avis c’est surtout parce que Collectifdom, une association antillaise revendiquant 40.000 membres, avait fait un appel à la mobilisation générale contre le voyage de Mme Royal aux Antilles, précisant que cet appel serait inéluctable au cas où M. Frêche ne serait pas exclu du PS. Ayant peur que cela ne perturbe son voyage et sa campagne , elle a décidé de changer subitement d’avis. Ah, il est beau le courage politique…

Ensuite comme beaucoup de gens j’ai applaudi l’exclusion de Georges Frêche du PS Car s'il était pas viré, je serais parti illico. Mais d’autres choses m’ont choqué ensuite…

Suite à son exclusion, les vingt-six élus socialistes et radicaux de gauche du conseil régional ont voté à l'unanimité une motion affirmant leur "soutien sans faille" à Georges Frêche. Et le direction du parti socialiste n’a pas condamné cela, c’est inacceptable, je n’ai toujours pas compris. A quoi ça a servi de l’avoir viré s’il est soutenu par le PS local???

Donc au final j'ai été tellement dégouté et écoeuré par tout cela, que j'ai purement et simplement décidé de quitter le PS et le MJS et je ne voulais plus rien à avoir à faire avec la gauche en general.

Avant je pensais la gauche était moins pire que la droite, mais aujourd'hui je pense exactement le contraire , la gauche m'a trop dégouté,écoeuré, et tant qu'elle reste comme ça, je ne changerai pas d'avis. Car la droite, qui est très loin d'être parfaite, c'est le moins qu'on puisse dire, elle a au moins le mérite d'être beaucoup plus claire (elle est conservatrice et libérale) alors que la gauche qui soi disant veut lutter contre les inégalités grâce à la solidarité, qui soi disant représente les pauvres et qui s'en sert que par but politicien (et j'ai pu constaté de l'intérieur, le cynisme dont les dirigeants font preuve vis à vis de la banlieue par exemple) est trés hypocrite, avec son immense différence entre les discours et les actes. Bien entendu ce n'est que mon point de vue personnel et qui ne concerne que moi. Mais quand on voit la politique du socialiste Jospin quand il était premier ministre, on se dit qu'elle était tout sauf de gauche, avec ses privatisations (beaucoup plus que la droite) et les inégalités qui se sont creusés malgré la croissance. Et il l'a payé trés cher en 2002. (J'en rigole encore...)

Bien sûr quand je dis la gauche, je ne parle pas des sympathisants en général, (même si y'avaient beaucoup de carriéristes) mais des dirigeants. Car par exemple, des personnes comme Pépito qui sont des VRAIS gens de gauche et qui en sont fier, je les respecte infiniment car ils sont honnêtes et n'ont aucune arrière pensée nauséabonde. Des gens bien quoi. J'aimerais tellement que des gens comme eux soient ceux qui dirigent la gauche, mais bon je peux toujours rêver...

Mais j'ai trop la rage contre la gauche et le PS en particulier, tellement la rage que pour moi il était inenvisageable de voter à gauche, donc Royal au premier tour de l'élection présidentielle.

J'ai donc en toute conscience voté pour François Bayrou, non pas parce que je le "kiffe", mais parce que pour moi c'était le moins pire des principaux candidats et qu'il avait la posture d'un rassembleur.

Dommage qu'il n'ait pas réussi à être au second tour.

On a donc le duel de choc Royal et Sarkozy au second tour, je suis un peu dégouté mais heureusement que le connard de le Pen n'y est pas...

On est le mardi 24 avril, ma rage contre la gauche n'a pas disparu, bien au contraire, la campagne minable de Ségolène Royal, notamment son manque de conviction, ses retournements de veste à répétition, son charisme digne d'une truite, n'a fait que l'augmenter...

Vous l'avez bien compris, je suis un déçu de la gauche...

J'ai encore tellement de choses à dire, mais bon, j'aurais encore plein d'occasions de vous livrer mes états d'âme ;)

Caesar.

Une campagne sans fond...

Cette campagne a été nulle. Elle a été un combat de personnes et de personnalités, on a eu pendant le premier tour des médias favorisant ou attaquant tour à tour les différents candidats, un coup Sarkozy, puis Royal, puis Bayrou etc… La personnification du pouvoir à travers la personne du président de la République de cette Vième République ne laisse pas la place pour les idées. On s’est attaché aux personnalités des candidats laissant les idées sur le côté. Tous les débats « essentiels » pour l’avenir de la France n’ont pas eu lieu.

On a diabolisé Sarkozy, on a traité Royal d’incompétente… Où sont-les idées ? Où sont les débats de fond ? Où sont les choix de société ? Nada, rien. On a rien eu du tout. On a entendu dans la bouche de commentateurs que la démocratie était de retour, en somme elle est sauvée avec les résultats du premier tour et la très forte participation. Une démocratie sauvée par la peur, la peur développée par Sarkozy pour que l’on vote pour lui, ou peur contre Sarkozy développée par la gauche pour que l’on vote contre lui. Quelle belle démocratie !

Et maintenant c’est le second tour. On nous annonce la confrontation de deux choix de société. D’accord. Mais ce second tour commence à ressembler à une opération séduction de Bayrou et de ses électeurs, c’est à qui réussira à le tirer vers lui ! Où sont les idées ? Où est le débat sur l’environnement et le réchauffement de la planète ? Quid de l’Union Européenne et de son avenir ? Quid de la situation internationale ? Quid du chômage ? Quid des SDF ? Et on pourrait continuer la liste longtemps. A part des propositions démagogiques sur l’identité nationale, il n’y a eu que de la forme démago et aucun fond profond. Cette campagne a été menée par un Sarkozy malin, à qui sa diabolisation a servi et qui a entrainé Royal dans tous ses pièges.

Espérons que la candidate de la gauche ne tombera pas dans les prochains pièges. Elle doit battre Sarkozy. Elle peut le faire.

lundi 23 avril 2007

C'est chaud!

C’est bon nous sommes fixés : Sarkozy-Royal. Les sondages ne se sont pas trompés. Le duel attendu est bien celui qu’ils avaient prévu. Le vote utile a fait effet pour Royal, et 30% de français aiment Sarkozy.

Sarkozy a su prendre à Le Pen une partie de ses électeurs. C’était amusant de voir le vieux borgne étouffer de rage à la télé hier soir. Mais son score n’était pas pour autant dérisoire. Loin de là. On dirait que pour certains le 21 avril était un « accident ». Pas du tout. Sarkozy a su faire ce que la gauche n’a pas su faire, prendre une partie des votes Lepénistes. Il totalise environ 31% ce qui est beaucoup, vraiment beaucoup. Cela fait froid dans le dos et prouve, pour l’instant l’inefficacité de la stratégie « antisarko » du PS.

Bayrou a fait un très bon score de 18%. Son discours a plu à des millions de gens déçus par les deux camps ennemis de la politique française et à ceux qui le pensaient plus prompt à battre Sarkozy en cas de second tour. Il peut être heureux, il va être courtisé. Va-t-il choisir ? La logique voudrait qu’il se range derrière Royal, qui vient de lui « tendre la main », et qu’il a épargné pendant la campagne, préférant attaquer Sarkozy. Evidemment les électeurs de Bayrou représente la seule chance pour la gauche, qui ne peut pas se limiter à l’apport des quelques voix d’une extrême gauche qui s’est ridiculisée lors de cette élection. La gauche va mal, très mal. Elle ne totalise que quelques 36% de voix. C’est inquiétant.

Le rapprochement du Parti Socialiste avec le centre va donc certainement avoir lieu face à Sarkozy. On envoie Kouchner au charbon et Royal appelle Bayrou a un « dialogue public ». Notre bon cher Parti Socialiste va-t-il enfin muter comme les autres partis sociaux-démocrates européens ? Sans doute. Face à Sarkozy, Royal va ratisser au centre, l’enjeu de ces deux prochaines semaines : séduire Bayrou.

Une chose est sûre . Le Parti Socialiste ne doit pas se limiter à un appel « antisarko », ce serait trop juste et ça ne fonctionnerait pas, et cela prouverait le vide immense de son programme politique, ainsi que le manque d’imagination et de courage de cette gauche désespérante…

mercredi 18 avril 2007

Honte à toi Gauche...

Le premier tour de l’élection présidentielle a lieu dans 3 jours. Rien n’est joué. Les sondages se contredisent ce qui prouvent qu’ils ne disent pas grand-chose…

La gauche est divisée entre 7 candidats, ce qui est vraiment beaucoup trop. Si on ne trouve pas de candidat de gauche au second tour de l’élection, la gauche ne pourra que s’en prendre à elle-même. Ségolène Royal pourrait être élue, mais sa campagne ressemble à une vaste opération de communication manquant cruellement de sincérité à mon goût. Elle est tombée trop souvent dans les pièges de la droite.

Les candidats de la gauche de la gauche, comme on dit, sont ridicules, ils se présentent tous appelant et se disant pour « le rassemblement de la gauche » ils ne créent que des divisions supplémentaires et inutiles. Ils ne rassemblent que leur propre personne et n’ont pas peur du ridicule.

Nous risquons de nous retrouver avec deux candidats de droite au second tour (Bayrou-Sarkozy) ou un candidat de droite et un candidat d’extrême droite (Bayrou/Sarkozy-Le Pen). Désespérant. Ces cas de figure sont forts possible, les quatre principaux candidats feront sans doute des scores serrés.

Le scrutin de dimanche, s’il se trouve qu’aucun candidat de gauche n’est au second tour, sera un coup terrible pour la gauche française, il n’en restera plus grand-chose. La droite restera un bout de temps au pouvoir. A force de ne pas choisir de rompre ou pas avec la logique capitaliste et d’entretenir l’ambiguïté au pouvoir, les socialistes ont manqué à leur devoir, à leur responsabilité d’hommes de gauche, c'est-à-dire défendre la justice pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’en sortir seuls. Ils ont à chaque fois retourné leur veste et n’ont pas mené jusqu’au bout la politique de gauche qu’ils auraient dû mener. Ils n'ont pas su dominer le pouvoir.

Le 21 avril n’a servi à rien. Ils n’ont rien compris ou n’ont pas voulu comprendre. Les seuls arguments valables pour voter Royal (à part les promesses auxquelles on a aujourd’hui du mal à croire dans le tourbillon de la campagne) sont le « vote utile », le vote antisarkozy et le vote pour faire barrage à l’extrême droite. C’est pour cela que je voterai Royal dimanche et parce que je préfère un semblant de gauche à une droite pure et dure ; Vote par défaut. On ne vote plus pour, on vote contre. C’est honteux, c’est indigne, c’est lamentable, c’est triste.

Les socialistes n’ont rien fait pendant les 5 ans, ils ont voté un projet socialiste baclé préférant se disputer pour les investitures aux législatives…ah la course au pouvoir… C’est sûr que c’est plus intéressant de savoir si c’est Truc ou Machin qui sera investi à Trou sur Seine que de trouver des mesures révolutionnaires pour lutter contre les problèmes auxquels sont confrontés des millions de gens.

Si les socialistes ne sont pas au second tour ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes. Si dimanche la gauche n’est pas au second tour, c’est parce qu’elle l’aura méritée.

Ils se réfèrent tous à Jaurès, mais ils ne lui arrivent pas à la cheville. Ils n’ont pas le souci de ceux qu’ils sont censés représenter, ils ne se préoccupent que de leur personne. Ils devraient tous avoir honte.

Vivement dimanche que l'on soit fixé...

lundi 16 avril 2007

Etat d'âme de Caesar...


Bon tout d'abord désolé, ça fait un p'tit moment que j'ai plus écrit (examen oblige), mais j'ai pu pendant ce laps de temps contempler un florilège de conneries qui s'est manifesté pendant la campagne, c'est phénoménal ! lol
Entre un Sarko qui ne se gène pas (quel jeu de mots lol) de draguer l'électorat frontiste (par pure tactique politicienne) en nous parlant de ministère de l'immigration et de l'identité nationale et qui philosophe sur le caractère inné de la pédophilie, une Ségo qui trouve l'idée du ministère "ignoble" et qui s'étant aperçue que ça plaisait (ah les sondages !) aux Français, s'est pressée de nous inciter à sortir les drapeaux bleu blanc rouge, nous raconte qu'il ne faut pas avoir honte de chanter la marseillaise et qui nous propose un CPE de gauche avec une période d'essai d'un an, le matin , puis 3 mois le soir même, puis de nouveau 1 an le lendemain, on peut dire pour les retournements de veste et l'improvisation foireuse elle aura battu tous les records lol, un Bayrou qui baissant dans les sondages, et ne sachant plus quoi faire, trouve l'idée "révolutionnaire" de supprimer l'ENA, et un Le Pen qui nous a fait un "safari" médiatique dans la cité d'Argenteuil, qui délire sur les origines de Sarko, en disant en gros qu'il n'a pas le sang pur pour se presenter à la présidence, car qu'il n'est pas un Français de souche (ça existe ça?), et qui continue inlassablement ses dérapages (trés controllés).
Ah la la la y'a tellement de dossiers... Bon, pour les autres candidats, c'est pas mieux non plus ! On notera tout de même la révelation de cette campagne pour moi, mossieu Schivardi, l'ecouter c'est un bon moment de rigolade, rien que son spot de campagne au milieu d'un carrefour, c'est collector !

Bon c'est vrai j'exagère, c'est vrai, y'a de bons trucs quand même , faut pas déconner. Mais les principaux médias ont le don de ne répertorier QUE les "petites phrases", les tacles assassins de son propre "camp" (Sacrés Begag, Veil, Besson lol), les slogans faciles. Le fond? apparemment, à chacun de se démerder à se faire chier à chercher les programmes, les propositions concrètes sur le net, à se déplacer pour un meeting etc.

Honnêtement, je commence à en avoir ras le cul des diabolisations à propos des deux favoris (à en croire certains, Sarkozy c'est quasiment Mussolini et Royal c'est carrement Mao , faut quand même pas delirer). Bien entendu on a le droit d'être contre eux (et c'est pas moi qui va dire le contraire), mais je pense qu'il faut que ça reste rationnel (enfin le plus possible).

Je critique souvent les principaux candidats, mais je dois admettre que je ne trouve pas que des defauts chez eux , je trouve aussi des qualités et des bonnes idées (eh oui même chez Sarkozy !
lol!) mais c'est trés vite éclipsé par leur soif de pouvoir qui leur amene à dire le meilleur comme le pire, tout et n'importe quoi, à surfer sur les peurs pour arriver au sommet de l'État. Peut être en fin de compte, est-ce la seule manière d'y arriver... à réfléchir...

dimanche 1 avril 2007

Allons-y gaiement...dans le mur!

Le premier tour de l’élection présidentielle est dans 3 semaines. Les sondages évoluent, l’un monte, l’autre baisse, un autre se maintient. Une seule chose m’intrigue : le score de Le Pen. Entre les thèmes de « l’identité nationale » et les mini-émeutes de la Gare du Nord, ce candidat n’a pas besoin de s’exprimer. Les autres candidats et l’actualité font le travail à sa place.

Les affrontements de la Gare du Nord, rappelant les émeutes de 2005, montre l’échec de la politique de Sarkozy en matière de sécurité, mais aussi celle des gouvernements antérieurs de droite comme de gauche.
Les résultats de 30 ans de non-politique se font sentir en ce moment, on a laissé les choses se détériorer, et donné, pour ce qui est de la gauche, que des miettes. Cette dernière devrait avoir honte, car c’est à elle normalement de défendre les plus faibles de la société. Elle ne l’a pas fait. Elle a été condescendante. Elle a perdu. Elle a laissé la droite gagné en 2002. Elle est aussi responsable de la politique de Sarkozy, s’il est au pouvoir c’est à cause d’elle.

Ceux qui osent justifier et légitimer les violences et les dégradations gratuites ayant eu lieu à la Gare du Nord sont des lâches.

Les forces de l’ordre et leurs bavures sont inexcusables. Et il est intolérable que les forces de la République se comportent ainsi.

Pour ce qui est des lâches qui parlaient de « révolte sociale » pour décrire les émeutes de 2005 et qui aujourd’hui justifient les actes de la Gare du Nord, ils n’ont rien compris.

Continuons ainsi, le mur est proche. Le Pen se frotte les mains.