mardi 8 mai 2007

Nicolas Sarkozy, sixième président de la Ve République !


Sans surprise, Nicolas Sarkozy a été élu président de la République française. Avec 53,06% des voix, il a remporté une victoire quasi historique, puisque c'est le plus haut score d'un candidat de droite face à la gauche depuis de Gaulle (en 1965). C'est une victoire d'autant plus légitime que les électeurs, une fois de plus, se sont déplacés massivement dans les bureaux de vote (taux de participation de 85,13% ).

Pour paraphraser ce que j'avais dit dans mon precedent sujet, le vote pour Nicolas Sarkozy est principalement un vote de droite convaincu et d’adhésion personnelle pour lui. Ses électeurs ont plébiscité « une société avec plus d’ordre et d’autorité » qu'il propose, une soif d’ordre dans un monde qui change et qui fait peur. Il a su trouver les "mots justes" dans une France plus à droite que jamais, et ses thèmes lancés pendant la campagne sur le travail, le merite, l'effort, l'autorité, le respect, la nation ont donc porté ses fruits, au risque d'avoir provoqué et choqué. Il a décomplexé son camp, et a réussi à réunir toutes les droites sans exceptions (du centre droit à l'extrême droite) et même au delà pour le deuxième tour.

Avec 31% au premier tour et 53% au deuxième, c'est une large victoire pour la droite, et donc une grave défaite pour la candidate socialiste et la gauche en général. Un véritable échec, je dirais.

D'ailleurs je suis 100% d'accord avec ce qu'a dit Pepito à propos de Royal dans son sujet "Humeur": "Le sourire de Ségolène Royal qui promet « d’autres victoires » (47% c’est une victoire ?) fait mal. C’est du foutage de gueule, la gauche est à terre, elle sourit. Elle a gagné une stature dans son camp, ce doit être pour ça qu’elle était contente dimanche soir. La gauche est pitoyable." Et on peut rajouter comme pitoyable, le règlement de compte à la télé, le soir même des résultats, des éléphants (beurk!) qui était révélateur d'un parti profondément divisé, sans projet clair, et rongé par les guéguerres.

Je ne vais pas revenir sur les raisons de la defaite, tellement prévisible, de Segolene Royal, qui a incarné le manque de clarté, de coherence et surtout l'improvisation. Face à un professionnel, un animal politique tel que Sarkozy, elle n'a pas fait le poids. Aujourd'hui, plus que jamais, la gauche est en lambeaux. Elle doit se remettre en question, (elle devait déjà le faire aprés le 21 avril 2002 mais bon...), notamment le PS et c'est une obligation si elle veut un jour revenir au pouvoir.

Nicolas Sarkozy a donc réussi à faire gagner la majorité sortante, en prônant la rupture malgré le fait qu'il a été le numero 2 du gouvernement donc garant d'un bilan médiocre. C'est balèze. Maintenant qu'il est élu, le plus dur reste à faire, car il a promis, beaucoup promis. On peut vraiment dire qu'il a du pain sur la planche...

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