Je suis quelqu'un qui n'a jamais vraiment eu d'idéologie, j'ai toujours été pragmatique.
Je suis un humaniste et un républicain avant tout, contre les extrémismes, et surtout je suis quelqu'un de tolérant (en tout cas, j'essaie le plus possible de l'être) , j'ai toujours été comme ça, et je mourrai comme ça.
C'est pour cela que j'ai toujours revendiqué d'être ni de gauche, ni de droite car je ne me reconnais pas dans les deux gros systèmes idéologiques tels qu'on les connait en France (marxisme et capitalisme), et donc comme en France,on aime les étiquettes et mettre les gens dans des cases on me qualifiait de gauche ou d'autres de droite, personnellement je m'en fiche.
Il est vrai que sur les valeurs comme la famille , l'autorité, la morale, la justice, l'école, ma haine contre le misérabilisme, l'excuse permanente par rapport aux problèmes dans les cités etc on pourrait facilement me qualifier de droite, c'est vrai que c'est grâce à mon éducation et mon point de vue sur les valeurs que je pense comme cela. Sur l'aspect social, sur les inégalités, mes critiques sur les dérives du capitalisme, on pourrait me qualifier de gauche.
J'ai toujours été revolté contre les injustices, et je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose. J'ai regardé l'echiquier politique depuis longtemps, et comme beaucoup de gens, je pensais la gauche était moins pire que la droite. Car sur le papier, y'a pas photo, je veux dire les valeurs de gauche sont beaucoup plus attrayantes que celles de droite. Donc j'ai décidé d'adhérer au MJS, puis au Parti Socialiste. Je ne me suis jamais senti socialiste, je ne les ai jamais vraiment aimé (les dirigeants socialistes: les éléphants and co) mais c'est par pragmatisme (le moins pire des partis selon moi à l'époque) car j'habite dans une cité, et j'ai vu tellement de choses qui m'attristaient, que je me suis dit: faut changer cela. Honnêtement de l'intérieur, j'ai vu tellement de choses qui m'ont choqué que j'en suis aujourd'hui encore dégouté. J'ai pu confirmer un certain nombre de choses que je pensais, mais c'était au delà que j'aurais pu penser: des magouilles, des préjugés à tout va, des luttes politiciennes stériles (genre strauss-kahniens contre les fabuisiens etc..), au MJS c'était la même chose, toujours les mêmes personnes qui militaient les dirigeants se tournaient les pouces, des dirigeants trés trés loin des préoccupations des gens, encore des magouilles, mais surtout de l'HYPOCRISIE !
Mais j'ai constaté surtout l'immense différence entre le discours et les actes.
Et c'est ça qui me tue le plus, et qui me dégoute le plus. J'étais trés frustré que dans les discours ça disaient qu'il fallait mettre fin aux inégalités,patati, patata, alors que dans les actes on faisait pratiquement rien surtout les politiques qui sont soi-disant de gauche, qui préféraient se battre pour des broutilles et qui s'en fichaient un peu beaucoup du peuple.
Pour moi, l'affaire Frêche a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Comme beaucoup de gens, j’ai été choqué en tant qu’être humain par les différents propos de Georges Frêche, les « sous hommes » et les propos honteux sur l’équipe de France le mercredi 15 novembre 2006. Ces propos sont indignes d’un républicain et encore plus d’un socialiste. Lorsque j’avais adhéré au parti socialiste, je croyais que c’était un parti qui était censé représenter les valeurs républicaines et qui était intransigeant avec le racisme. Et j’ai été très déçu voire dégoûté par le laxisme dont le Parti Socialiste a fait preuve.
Lorsque Georges Frêche a prononcé ses injures, il a fallu plusieurs mois pour que le PS se réunisse pour décider oui ou non si Georges Frêche devait quitter le PS, car son cas devait être étudier par la commission nationale des conflits. Alors qu’il aurait dû être immédiatement convoqué car ces propos étaient trop graves et parce qu’avec le racisme on ne transige pas et on ne tergiverse pas pour des raisons politiciennes.
Premièrement il devait être étudié en décembre et bizarrement on en a plus entendu parler, ensuite son cas devait être étudié le 29 janvier 2007, soit trois mois après ses propos sur l’équipe de France
Le mercredi 17 Janvier 2007 lors d’un entretien sur RTL avec Jean Michel Apathie, Ségolène Royal répondait à la question « Une dernière question sur Georges Frêche, il l'a annoncé hier qu'il se mettait en retrait durant deux ou trois mois du Parti socialiste pour ne pas vous gêner, a-t-il dit, Ségolène Royal, souhaitez-vous malgré tout que la procédure devant un tribunal des conflits du Parti Socialiste qui peut aboutir à son exclusion, se poursuive ? » et elle a répondu ceci : « Je pense que ce qu'il a fait est bien et qu'on peut en rester là.». Ceci m’avait énormément choqué et aujourd’hui encore je n’ai toujours pas digéré.
Puis quelques jours plus tard sur Canal + le dimanche 21 Janvier elle se déclare pour l’exclusion de Georges Frêche. Mais si elle a changé d’avis c’est surtout parce que Collectifdom, une association antillaise revendiquant 40.000 membres, avait fait un appel à la mobilisation générale contre le voyage de Mme Royal aux Antilles, précisant que cet appel serait inéluctable au cas où M. Frêche ne serait pas exclu du PS. Ayant peur que cela ne perturbe son voyage et sa campagne , elle a décidé de changer subitement d’avis. Ah, il est beau le courage politique…
Ensuite comme beaucoup de gens j’ai applaudi l’exclusion de Georges Frêche du PS Car s'il était pas viré, je serais parti illico. Mais d’autres choses m’ont choqué ensuite…
Suite à son exclusion, les vingt-six élus socialistes et radicaux de gauche du conseil régional ont voté à l'unanimité une motion affirmant leur "soutien sans faille" à Georges Frêche. Et le direction du parti socialiste n’a pas condamné cela, c’est inacceptable, je n’ai toujours pas compris. A quoi ça a servi de l’avoir viré s’il est soutenu par le PS local???
Donc au final j'ai été tellement dégouté et écoeuré par tout cela, que j'ai purement et simplement décidé de quitter le PS et le MJS et je ne voulais plus rien à avoir à faire avec la gauche en general.
Bien sûr quand je dis la gauche, je ne parle pas des sympathisants en général, (même si y'avaient beaucoup de carriéristes) mais des dirigeants. Car par exemple, des personnes comme Pépito qui sont des VRAIS gens de gauche et qui en sont fier, je les respecte infiniment car ils sont honnêtes et n'ont aucune arrière pensée nauséabonde. Des gens bien quoi. J'aimerais tellement que des gens comme eux soient ceux qui dirigent la gauche, mais bon je peux toujours rêver...
Mais j'ai trop la rage contre la gauche et le PS en particulier, tellement la rage que pour moi il était inenvisageable de voter à gauche, donc Royal au premier tour de l'élection présidentielle.
J'ai donc en toute conscience voté pour François Bayrou, non pas parce que je le "kiffe", mais parce que pour moi c'était le moins pire des principaux candidats et qu'il avait la posture d'un rassembleur.
Dommage qu'il n'ait pas réussi à être au second tour.
On a donc le duel de choc Royal et Sarkozy au second tour, je suis un peu dégouté mais heureusement que le connard de le Pen n'y est pas...
On est le mardi 24 avril, ma rage contre la gauche n'a pas disparu, bien au contraire, la campagne minable de Ségolène Royal, notamment son manque de conviction, ses retournements de veste à répétition, son charisme digne d'une truite, n'a fait que l'augmenter...
Vous l'avez bien compris, je suis un déçu de la gauche...
J'ai encore tellement de choses à dire, mais bon, j'aurais encore plein d'occasions de vous livrer mes états d'âme ;)
Caesar.
2 commentaires:
je suis totalement d'accord avec toi caesar.Je voudrais ajouter que le spot de campagne du PS est à l'image de sa campagne présidentielle...(je veux dire par la que les rares propositions n'étaient pas claires,et peu encourageantes pour la suite...
Hélios Ségalas
Trop vrai Hélios !
Franchement commencer son spot en disant "Je suis mère de famille, j'ai 4 enfants", mais qu'est-ce qu'on s'en fout !
Pour moi c'est comme si elle disait "J'aime les beignets, c'est pour ça qu'il faut voter pour moi "
Bon j'avoue je caricature , mais c'était un peu ça.
Caesar
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